
Osons une alternative citoyenne à Plessé !
Créé à l’occasion des élections municipales de 2014, le collectif Osons Plessé se définit comme « facilitateur du bien vivre à Plessé (développement collectif, personnel, associatif et professionnel), animateur d’une gouvernance partagée (consultation, prise de décision, projets dans les domaines économiques, environnementaux et sociétaux), ouvert sur l’extérieur (avec la volonté de s’appuyer sur les expériences innovantes développées par d’autres collectivités)».
Dans cet esprit, le collectif, sans étiquette mais attaché à la préservation de l’environnement et aux valeurs humanistes, ouvert à tous, souhaite aller à la rencontre des habitants de Plessé pour construire son projet communal.
Ce projet de gouvernance partagée s’est construit sur le temps long et grâce au collectif de citoyens « Osons Plessé » constitué en 2014 lors des élections municipales. 4 élus siègent alors dans la minorité. Tout au long du mandat précédent, les membres du collectif vont à la rencontre d’autres communes expérimentant les démarches participatives, comme Saillans dans la Drôme ou Monnières en Loire-Atlantique. Ils se forment également aux techniques et outils d’animations et de prises de décisions collectives. C’est d’ailleurs via un processus d’élection sans candidat qu’ils procèdent à la définition des compétences et qualités requises pour mener la liste et qu’ils identifient la personne qui en prendra la tête pour les élections 2020.
Le contenu du programme politique du collectif s’est élaboré au fil des échanges et des consultations réalisées auprès des Plesséennes et Plesséens, par le biais d’une douzaine de réunions publiques mais aussi lors de nombreux entretiens individuels où une question était posée systématiquement : « que feriez-vous si vous étiez élu ? ». Ces démarches ont permis d’identifier les besoins, de faire ressortir ceux qui faisaient consensus et de les rassembler en 8 thématiques.
Une fois élue, l’équipe a pu mettre en place son projet de gouvernance partagée, qui se décline à la fois en matière de démocratie représentative et de démocratie participative, et ce par le biais de nouveaux modes de fonctionnement.
Une gouvernance partagée dosant démocratie représentative et démocratie participative :

La démocratie reste, pour une part, représentative, tout en adaptant les prérogatives et les modes de fonctionnement :
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La maire ne peut engager seule les dépenses supérieures à 40 000 € (fixé au départ à 15 000€ ce seuil s’est rapidement révélé trop faible et nécessitant de réunir beaucoup plus d’instances de décision pour valider les dépenses)
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Un élu du conseil municipal est désigné comme gardien de la démocratie, il peut être sollicité pour organiser un vote à bulletin secret à la demande d’un seul des élus du conseil qui le souhaiterait (le vote à main levée n’étant pas le meilleur moyen d’exprimer son opinion). Cette demande est confidentielle.
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Un délai de réflexion d’un mois pour la prise d’une délibération sur un sujet qui poserait encore beaucoup de questions, ce report permettant une meilleure prise de connaissance de connaissance ou l’approfondissement d’un projet.
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Un partage des indemnités : chaque élu.e du conseil bénéficie d’une indemnité allant de 100 € pour un.e conseillier.e à 1600 € pour la maire.
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Un temps de parole réservé aux habitants lors du conseil municipal pour y présenter remarques ou questions d’intérêt général (les requêtes individuelles se traitant en rendez-vous).
La démocratie participative est essentielle pour redonner tout son sens à la politique, elle a pour objectifs :
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Mettre les citoyens au cœur des politiques publiques
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Permettre à chacun.e de s’impliquer dans les projets communaux
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Mieux adapter les objectifs et mise en œuvre des politiques publiques aux besoins des citoyens et à l’intérêt général
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Identifier les dysfonctionnements et les points d’amélioration des politiques publiques grâce à celles et ceux qui en sont bénéficiaires
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Redonner confiance dans les instances publiques et politiques
Pour garder le cap sur ses valeurs, la municipalité a construit une grille rappelant les critères de résilience des projets et politiques publiques. L’idée est de passer chaque projet dans cet outil que nous avons appelé « moulinette plesséenne » :
